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L’OFFICIEL GALERIES ET MUSEES

 

Le point commun entre Yves Klein, Pablo Picasso et Françoise Vallée Tuset ? L’amour du bleu évidemment ! Représentation de la sérénité pour Klein, de la mélancolie ou de la mort pour Picasso, la couleur des cieux est immémoriale pour Françoise Vallée Tuset.

Transcendée par la perception chromatique, l’artiste souhaite transcrire ce même bleu et son énergie présents dans la cathédrale de Saint-Gratien de Tours le jour où elle l’aperçut.

Telle une architecte du pigment coloré, elle apprit la genèse et l’histoire de cette couleur.

Ce bleu si singulier, nommé « le bleu de Tours » fut utilisé au XIIe et XIIIe siècle par les maîtres verriers de la région.

Obtenu en broyant du lapis-lazuli, ce pigment onéreux est issu d’une roche encore rare aujourd’hui.

Audacieuse et ingénieuse, Françoise Vallée Tuset se l’est appropriée pour mieux le révéler : en broyant un pigment proche du « bleu de Tours » associé à de l’huile de lin, l’artiste dévoile l’intensité chromatique et son énergie en l’appliquant sur un double support de plexiglas.

Le résultat est sensationnel : le bleu insaisissable n’est captable que par ses reflets comme pour mieux se faire désirer. Lorsque l’œil détecte le bon angle, il est plongé dans un état méditatif allant d’un sentiment profond à une lumière régénératrice.

Une sensation colorée à découvrir jusqu’au 18 janvier au Château de Tours.